[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Contrairement aux récepteurs olfactifs présents dans notre nez, qui sont situés dans les membranes de cellules nerveuses, ces récepteurs olfactifs se trouvent dans les membranes de cellules appelées cellules neuroendocrines.
Les cellules neuroendocrines ? Ce sont des cellules neuronales bien spécifiques, qui ont pour particularité de répondre aux signaux envoyés par les autres neurones non pas en transmettant un influx nerveux (comme une cellule nerveuse classique), mais en libérant des hormones dans le sang.
Les cellules neuroendocrines dans lesquelles ces récepteurs olfactifs ont été découverts sont situées dans les poumons. Elles sont appelées Cellules NeuroEndocrines Pulmonaires, mais sont plus souvent désignées par l’acronyme PNEC (en anglais Pulmonary NeuroEndocrine Cells).
Selon cette étude, lorsque les récepteurs olfactifs contenus dans ces cellules PNEC sont stimulés par des agents chimiques extérieurs (polluants atmosphériques…), les cellules PNEC réagissent en libérant une grande quantité d’hormones dans le sang (notamment de la sérotonine).
Résultat ? Cette libération d’hormones dans le sang engendre une contraction brutale de l’appareil respiratoire. Selon les auteurs de l’étude, ce mécanisme pourrait avoir été sélectionné au cours de notre évolution pour sa capacité à nous protéger des substances extérieures néfastes pour notre santé. Ces cellules PNEC et leurs récepteurs olfactifs seraient donc en quelque sorte des gardes du corps qui permettrait à notre organisme de mieux se défendre contre les substances chimiques irritantes ou toxiques présentes dans l’atmosphère.
Et ce n’est pas tout, car cette découverte pourrait avoir des implications médicales particulièrement intéressantes. En effet, il se trouve que certaines maladies respiratoires, telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et l’asthme, sont associées à une hypersensibilité à certains agents chimiques extérieurs, comme les fumées de la circulation automobile, certaines odeurs piquantes, certains parfums…
Cette analogie entre l’action des cellules PNEC et certaines symptômes de maladies respiratoires incite par conséquent le biologiste Yehuda Ben-Sharar, auteur principal de l’étude, et ses collègues à faire l’hypothèse que les récepteurs olfactifs des cellules PNEC pourraient être des cibles thérapeutiques intéressantes dans le traitement de certaines maladies respiratoires comme la BPCO, l’asthme ou encore l’emphysème (l’emphysème est une maladie pulmonaire caractérisée par la destruction de la paroi des alvéoles des poumons)...
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