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Messages : 378 Points : 665 Réputation : 2 Date d'inscription : 18/10/2018 Age : 69 Localisation : Nord (59)
| Sujet: La ponction pleurale Ven 30 Nov - 18:49 | |
| Il existe différents types d'épanchements pleuraux qui seront détectés lors des examens pratiqués sur le liquide prélevé . Une fois le liquide prélevé grâce à la ponction, il est envoyé pour analyse au laboratoire. Le taux de protéines par litre de liquide déterminera la suite des examens. Si ce taux est élevé (supérieur à 25 g/l), il s'agit d'un épanchement inflammatoire. En revanche, s'il est bas, l'épanchement est mécanique et donc dû à une autre cause que la plèvre elle-même : insuffisance cardiaque, atteinte rénale, cirrhose du foie, par exemple. Il en est de même du glucose dont un taux élevé indique un épanchement mécanique (transsudat : qui traverse la plèvre). Vient ensuite l'étude cellulaire. La présence majoritaire d'un type de cellules permet alors d'orienter le diagnostic. À titre d'exemple, une prédominance de lymphocytes (cellules identiques à celles du sang) indique une tuberculose pleurale ou une infection virale mais sans certitude. De même, une majorité de leucocytes (globules blancs) oriente le diagnostic vers une pleurésie purulente débutante. Dès le prélèvement, le liquide pleural est fixé sur de l'alcool à 50° pour rechercher les cellules cancéreuses (néoplasiques). Enfin, une recherche bactériologique (microbes et, surtout, bacilles tuberculeux) est demandée. L'aspect du liquide, lorsqu'il pénètre dans la seringue de prélèvement fournit également des indications. S'il ne « mousse » pas, le médecin s'oriente plutôt vers un épanchement mécanique de type cardiaque, rénal ou hépatique d'autant plus que le liquide est clair. S'il est jaunâtre ou franchement verdâtre, il s'agit d'un épanchement certainement purulent, d'autant plus si l'odeur est nauséabonde. Un liquide blanchâtre évoque la présence de cholestérol et, donc, un épanchement de lymphe (chyleux). Un aspect collant et peu fluide indique une tumeur cancéreuse de la plèvre (mésothéliome). Enfin, un liquide hémorragique, en l'absence de traumatisme, est évocateur d'une atteinte cancéreuse. Figaro | |
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