L’Union soutient la Journée mondiale de la BPCO pour sensibiliser à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et améliorer les soins contre cette maladie partout à travers le monde.
Organisée par l’Initiative mondiale contre la bronchopneumopathie chronique obstructive (GOLD) – membre du Forum international des sociétés de pneumologie (FIRS) –, la Journée mondiale de la BPCO est placée cette année sous le thème « Jamais trop tôt, jamais trop tard ». Ce thème souligne le fait que la BPCO peut se déclarer à un âge précoce et qu’il est donc essentiel de se faire diagnostiquer et soigner suffisamment tôt. Mais, la BPCO étant une maladie que l’on peut traiter, il n’est jamais non plus trop tard pour établir un diagnostic et recevoir des soins.
La BPCO est une maladie évitable qui provoque essoufflement, production chronique d’expectorations et toux. On recense actuellement 251 millions de cas à l’échelle mondiale. Troisième cause de décès dans le monde, la BPCO est très répandue dans les pays à faibles ressources. L’exposition à la fumée du tabac et à d’autres particules et gaz toxiques constitue le principal facteur de risque, même si des travaux récents ont montré que le développement pulmonaire avant et après la naissance peut également accroître le risque de contracter plus tard la BPCO.
« Les premiers signes de la BPCO passent souvent inaperçus. Ceci est en partie dû au fait qu’on n’y prête pas attention chez les enfants en bas âge, mais aussi au fait que, chez les adultes, on considère souvent des symptômes comme un essoufflement, une toux chronique ou la production de glaires comme des conséquences normales du vieillissement ou du tabagisme », explique le professeur Alvar Agusti (Espagne), président du conseil d’administration de la GOLD.
Le diagnostic de la BPCO s’établit en procédant à un test de mesure de la respiration appelé spirométrie. Ce test est facile à réaliser, non invasif, indolore et ne prend que quelques minutes. Le dépistage précoce est très important pour prévenir la progression de la maladie, et cette approche pourrait en réduire le fardeau ainsi que le taux de mortalité qui y est associé. Il est extrêmement important de mieux renseigner le public sur la BPCO, et notamment de renforcer la prévention. Les personnes qui présentent de façon chronique des symptômes d’essoufflement de tout type, une toux ou des glaires devraient subir un test de spirométrie.
L’Union plaide en faveur d’une plus grande sensibilisation aux questions de santé respiratoire et soutient les initiatives internationales visant à réduire le fardeau de la BPCO, notamment les programmes de sevrage tabagique, la lutte contre la pollution de l’air intérieur et extérieur, ainsi que l’examen des facteurs de risque dans l’enfance (tabagisme parental, infections respiratoires, asthme non maîtrisé, etc.).
S’il n’existe actuellement aucun remède contre la BPCO, des mesures peuvent être prises à tous les stades de la maladie. Il n’est jamais trop tôt pour diagnostiquer un dysfonctionnement respiratoire et intervenir ; et il n’est jamais non plus trop tard pour arrêter de fumer et commencer à combattre la maladie et ses conséquences. Les thérapies actuellement disponibles peuvent soulager les symptômes d’essoufflement, de toux et d’expectoration et atténuer les épisodes d’exacerbation de la maladie.